Parasite – Arnaud Codeville – Auto-édition, Janvier 2019

La lecture de ce livre est le résultat d’un double pari : celui de commencer à lire des auto-édités.. (il est temps lorsque l’on est soi-même auteur en auto-édition…😊), et celui de me mettre aux livres numériques (mieux vaut tard que jamais😅)… Les deux sont liés et favorisés par cette période de confinement…

Après quelques recherches et hésitations, mon premier choix en auto-édition s’est porté sur Arnaud Codeville et Parasite dont la 4ème de couverture et les premières pages en accès libre m’ont fortement intriguée… Quatre adolescents en balade dans la forêt de Raismes, près de Valenciennes, repèrent un monastère en ruine, dans lequel ils découvrent les vestiges d’un culte païen… Une accroche courte, l’auteur en dit peu, mais « monastère en ruine« , suffit à m’attirer et à me faire tomber dans le piège… Et quel piège!…

Le premier chapitre addictif m’a énormément plu ! J’ai tout d’abord adoré retourner dans ces conditions dans ma région d’origine… Les noms des villes et villages m’étaient familiers, et même s’il m’a fallu une belle ouverture d’esprit pour situer des événements fantastiques du côté de Wallers-Arenberg, je n’ai pas eu de difficulté à imaginer les lieux et à visualiser cette nature très présente dans le livre. Dans ce tout début de roman, où les choses se passent encore bien, l’auteur nous présente de façon tout à fait efficace les personnages: j’ai rapidement été conquise par ces gamins peu gâtés par la vie -Ben, Alexandre, Samuel et Chloé-, et par la belle amitié qui les unit. Alors à mes risques et périls, enhardie par cette aura de mystère, je les ai suivi à la tombée de la nuit dans les ruines d »un monastère aux allures fantomatiques… Ce qui se passe ensuite, je ne vous le dirai pas… Mais sachez, lecteurs curieux, que ce prologue était véritablement horrifique!

Les chapitres alternent ensuite entre deux périodes distinctes: l’été 1982 où ont lieu les événements liés au monastère, et une quinzaine d’année plus tard où l’on retrouve Ben, père de famille, endeuillé par la mort accidentelle de sa femme… Il m’est impossible d’en dire plus sans divulguer l’essentiel. Je vous parlerais donc plutôt de la découverte de la plume de l’auteur : Arnaud Codeville possède un style fluide et sobre. Il distille le nécessaire en évitant de s’étendre dans des descriptions ou des détails superflus, les scènes d’horreur sont toutefois un peu plus fournies sans pour autant tomber dans le gore.

Mes lectures sont actuellement plus portées sur le thriller que sur le genre fantastique mais à une époque je dévorais les livres de Graham Masterton, et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé ici cet univers horrifique, dans des lieux « de proximité », et le résultat est très plaisant… L’intrigue et certaines scènes auront de quoi faire pâlir les fans de l’Exorciste et de Conjuring! Le dénouement totalement inattendu m’a définitivement convaincue : je vais assurément lire d’autres livres de cet auteur !