Le Cri – Nicolas BEUGLET

XO Éditions 2016

Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre. Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ? Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort. Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !

Une tempête de neige, un hôpital psychiatrique perdu au fin fond de la Norvège, un patient mort de terreur le visage déformé par un hurlement d’angoisse… Allusion non dissimulée au tableau d’Edvard Munch, Le Cri et à sa problématique existentielle…

Ce second titre du scénariste Nicolas Beuglet se rapproche des thrillers scientifiques de Franck Thilliez ou de J.C Grangé. Des faits historiques – le projet MK Ultra mené par la CIA dans les années 50 à 70 visant a dėvelopper des techniques de manipulations mentales – accréditent un récit palpitant.

Une écriture nerveuse, minimaliste ( les adeptes d’un style soigné et recherché regretteront peut-être la prépondérance du scénariste face à l’écrivain…), les personnages principaux ont chacun une histoire personnelle très travaillée, ingrédient essentiel d’un bon thriller.

L’aboutissement ce page-turner addictif, qui nous mène entre autres de la Norvège à Paris, Londre, l’île de l’Ascension et Nice, reste la réflexion posėe sur le sens de notre existence et celle tout aussi passionnante de l’utilisation de la science.